Ce matin, en me levant, je me disais "Ah chouette,
aujourd'hui, nous sommes le 2, donc demain, c'est le 3" ... et, tous les 3
de chaque mois, c'est un mois de plus d'abstinence. Et je suis fier de
l'annoncer -même que peut-être, ou sûrement - je suis surtout fier de moi. Et
là, ça ferait 11 mois à zéro cigarette et zéro goutte alcool. Donc, presqu’un
an. Ce qui est une borne plutôt symbolique dans l’absolu, mais oh combien
importante dans mon esprit.
Et puis, ce matin, je ne sais pas trop ce qui s’est passé - ou
bien, je n’ai pas envie de le dire - mais, il y a eu tempête dans un verre d’eau
dans ma tête. Sentant le vent mauvais venir, j’ai aussitôt appelé à l’aide, au
téléphone : ma sœur, ma belle-sœur (qui est au courant de mon problème),
et puis, au final, le service d’addictologie où j’ai suivi une cure au mois de
juin dernier. Il m’aura fallu presque 2 heures pour réussir, en parlant
beaucoup mais je crois que ça été le plus important, à m’apaiser l’esprit et à me
remettre les pieds sur terre
Un déjeuner, dans le calme et le silence, et une méditation
après, j’étais prêt pour passer une bonne après-midi – bibliothèque, ballade
avec une amie (et là aussi, j’ai beaucoup parlé, sans honte et sans me sentir
coupable) et, piscine en fin d’après-midi. Comme il a fait beau, ce fut
effectivement un moment agréable. En plus, j’avais le sentiment de franchir une
nouvelle étape, en sachant bien, que ce n’était peut-être pas la dernière fois
que j’aurai à subir une telle alerte.
Maintenant, j’ai rendez-vous, vendredi après-midi, avec le
médecin psychiatre, spécialiste en addictologie, qui m’a suivi pendant ma cure,
et j’ai quand même plusieurs questions à lui poser.
Comment, après 11 mois d’abstinence complète - oui, c’est
vrai – j’ai soudain un flash qui me prend par surprise et risque de me faire chuter ?
Quelle en est la cause – mentale ou physique ?
Comment ai-je réussi à maîtriser cette envie, alors qu’il m’était
si facile de prendre la voiture et d’aller acheter des bouteilles et des cigarettes ?
Comme, en plus, le vendredi matin, j’ai ma consultation avec
la psy, je crois que ce sera une journée bien remplie, avec beaucoup de paroles
– mais, en fin de compte, je me demande si ce n’est pas le meilleur des médicaments, pour moi aujourd'hui, étant donné le chemin déjà parcouru.
Des mots pour soigner les maux – je ne sais pas qui l’a dit -
mais je trouve qu’il avait en grande partie raison.
J'admire ta super réaction, tout de suite appeler à l'aide et parler....Bravo je suis fière pour toi.... je te comprends si bien en ce moment j'ai de grosses envies ...Bises
RépondreSupprimerBonsoir Manou. En fait, ma réaction n'a pas été aussi super que ça. Au départ, j'ai vraiment failli prendre ma voiture pour aller acheter ce qu'il fallait. Et puis, je me suis dit que c'était trop bête de tomber dans la facilité. Et j'ai eu la chance de parler avec des personnes qui ont bien voulu m'écouter.
SupprimerAlors, sache que je suis avec toi par la pensée. Cherche du secours ou de la douceur pour aller bien.
Et merci de m'avoir écrit ce petit mot gentil ... Bises