jeudi 10 mai 2012

Vacances



Aujourd’hui, journée affairée. Car, demain, je prends la voiture, et de chez moi, en Isère, je pars vers là où je suis né, en Finistère. J’ai réservé un appartement pas loin de la Pointe du Raz. Même si cela fait quelques années que je ne suis pas allé par là-bas, ce ne sera pas pour moi une découverte, mais, tout simplement un retour aux sources.


Ce matin, je dois préparer ma valise car, cet après-midi, c’est journée randonnée. Le soleil est prévu à 25 degrés, la randonnée de 11 km avec un petit dénivelé de 310 mètres. De quoi passer une bonne après-midi.


Pour mon voyage en Bretagne, j’ai trois objectifs : faire du tourisme, chercher des actes officiels (naissance, mariage, décès) de mes ascendants, et chercher une maison. J’ai deux semaines pour tout cela, mais j’ai le temps. Et puis, je compte bien y retourner en juillet-août.


En fait, je suis content et même joyeux de partir ; d’abord, cela me permet de quitter, pour un temps, un lieu qui me rappelle quelques mauvais souvenirs – bien qu’ils s’estompent peu à peu – et puis ensuite, cela me donne un élan pour deux projets qui me tiennent à cœur : élaborer mon arbre généalogique et trouver une maison qui me convienne, en bord de mer et pas loin de là où je suis né. Je vois ça comme un retour au bercail.


Illustration : baie des Trépassés.

jeudi 3 mai 2012

et de 11 !!



Eh oui, et de 11 aujourd'hui. Onze mois d'abstinence ... non sans mal, il est vrai, étant donné l’alerte qui s’est produite hier. Pendant un moment (pas trop longtemps, heureusement), j’ai eu peur de la rechute. Mais j’ai pris mon temps; j’ai appelé à l’aide (au secours) au téléphone, et, surtout, je crois : j’ai parlé, j’ai exprimé mon ressenti et j’ai essayé, sincèrement et honnêtement, de formaliser ce qui se passait dans ma tête.

Quand j’y pense, c’est fou comme c’est encombré là-haut (dans la tête). Du coup, demain, pour mon rendez-vous bihebdomadaire avec la psy, le sujet est tout trouvé. Et pour l’autre rendez-vous, celui avec le médecin psychiatre addictologue, je l’attends vraiment avec beaucoup d’impatience car j’ai de nombreuses questions à lui poser.
 
Il n’empêche, au-delà de cet événement, je suis content et fier d’être arrivé là. Sans faire du nombrilisme, je suis heureux d’aller, ici et maintenant, sur mon chemin.

mercredi 2 mai 2012

Alerte

Ce matin, en me levant, je me disais "Ah chouette, aujourd'hui, nous sommes le 2, donc demain, c'est le 3" ... et, tous les 3 de chaque mois, c'est un mois de plus d'abstinence. Et je suis fier de l'annoncer -même que peut-être, ou sûrement - je suis surtout fier de moi. Et là, ça ferait 11 mois à zéro cigarette et zéro goutte alcool. Donc, presqu’un an. Ce qui est une borne plutôt symbolique dans l’absolu, mais oh combien importante dans mon esprit.

Et puis, ce matin, je ne sais pas trop ce qui s’est passé - ou bien, je n’ai pas envie de le dire - mais, il y a eu tempête dans un verre d’eau dans ma tête. Sentant le vent mauvais venir, j’ai aussitôt appelé à l’aide, au téléphone : ma sœur, ma belle-sœur (qui est au courant de mon problème), et puis, au final, le service d’addictologie où j’ai suivi une cure au mois de juin dernier. Il m’aura fallu presque 2 heures pour réussir, en parlant beaucoup mais je crois que ça été le plus important, à m’apaiser l’esprit et à me remettre les pieds sur terre

Un déjeuner, dans le calme et le silence, et une méditation après, j’étais prêt pour passer une bonne après-midi – bibliothèque, ballade avec une amie (et là aussi, j’ai beaucoup parlé, sans honte et sans me sentir coupable) et, piscine en fin d’après-midi. Comme il a fait beau, ce fut effectivement un moment agréable. En plus, j’avais le sentiment de franchir une nouvelle étape, en sachant bien, que ce n’était peut-être pas la dernière fois que j’aurai à subir une telle alerte.

Maintenant, j’ai rendez-vous, vendredi après-midi, avec le médecin psychiatre, spécialiste en addictologie, qui m’a suivi pendant ma cure, et j’ai quand même plusieurs questions à lui poser.

Comment, après 11 mois d’abstinence complète - oui, c’est vrai – j’ai soudain un flash qui me prend par surprise et risque de me faire chuter ? Quelle en est la cause – mentale ou physique ?

Comment ai-je réussi à maîtriser cette envie, alors qu’il m’était si facile de prendre la voiture et d’aller acheter des bouteilles et des cigarettes ?

Comme, en plus, le vendredi matin, j’ai ma consultation avec la psy, je crois que ce sera une journée bien remplie, avec beaucoup de paroles – mais, en fin de compte, je me demande si ce n’est pas le meilleur des médicaments, pour moi aujourd'hui, étant donné le chemin déjà parcouru.

Des mots pour soigner les maux – je ne sais pas qui l’a dit - mais je trouve qu’il avait en grande partie raison.