vendredi 23 décembre 2011

Parole


Aujourd'hui, vendredi, fut une drôle de journée dans ma tête. Ce matin, 2ème rendez-vous de la semaine avec MmePsy.  Pendant au moins 20 mn, je parle comme d'habitude et les mots sortent facilement de ma bouche, mais, je ne sais pas pourquoi, je ressens comme une mauvaise sensation comme si je n'arrivais pas à dire ce que j'avais envie d'exprimer.

D'ailleurs, au bout des 20 mn, j'avoue à voix haute que je ne sais plus quoi dire (ce qui est vrai). C'est comme si la source était tarie ou plutôt comme si mon cerveau n'arrivait pas à suivre le déroulement de ma pensée ou bien ne savait pas où elle allait me conduire. Mystère ! C'est peut-être la fin de l'année qui me fait ça, ou bien, l'idée que j'en est assez dit et que même parler, allongé sur un divan, me fatigue.

D'un autre côté, je me dis que comme j'écris beaucoup, ici, de ce que je dis ailleurs (à MmePsy, au groupe de parole ou à des - pas trop nombreux - copains/copines), il est possible que j'évite, inconsciemment, d'écrire un fait, une idée ou une pensée que je ne souhaite pas voir lu par d'autres personnes. Je me rends parfaitement compte qu'un blog n'est pas un journal intime que l'on peut ranger dans un tiroir pour qu'il ne soit pas lisible par tout le monde.

Aurais-je donc des choses inavouables à cacher ? Je ne sais pas le dire aujourd'hui, mais je crois qu'il serait bon d'y revenir plus tard, par exemple, l'année prochaine - je n'aurais donc pas trop longtemps à attendre.

Cet après-midi, ce fut encore autre chose avec le groupe de parole. D'abord, nous n'étions que 8 et non pas 10 ou 12 comme d'habitude. Peut-être, l'approche des fêtes ...

Ensuite, avec le tour de table de chacun des présents, sur le ou les faits marquants de la semaine, nous apprenions que 4 d'entre nous avaient rechuté 1 jour ou 2 dans la semaine, au point même, qu'un des 4 avait du être emmené aux urgences par les pompiers.

Et, cerise sur le gâteau, la question choisie par le groupe était donnée par un homme qui avouait avoir peur de rechuter pendant les fêtes, car, cela faisait quasiment un an qu'il était abstinent (il avait d'ailleurs acheté 2/3 bouteilles parmi ses préférées). D'où la question du jour et le sujet de notre rencontre : comment se protéger, soi-même, de tout dérapage, surtout, en certaines circonstances particulières ?

La discussion fut très intéressante et les divers témoignages plutôt enrichissants. Moi, je m'en suis tenu à raconter mon presque dérapage du week end dernier tout en disant que je restais déterminé à atteindre l'objectif que je me suis donné, c'est-à-dire, 0 alcool et 0 cigarette. Bien sur, je sais bien que je ne suis pas à l'abri d'une rechute et que, seule, ma volonté ne suffira pas. Néanmoins, je garde espoir et je sais que mon entourage est avec moi.

Dans un monde tout gris et où l'on voit tout en noir (ça fait du scoop), il faut vivre au jour le jour et ne pas anticiper. Etre dans l'ici et maintenant, en pleine conscience, et non pas foncer dans le brouillard sans savoir où nous ménera notre prochain pas.

dimanche 18 décembre 2011

Contrariété

Après la pluie, voilà la neige. Pas beaucoup, mais assez pour blanchir les champs et transformer les arbres en arbre de Noël.

Et puis, ce que je redoutais, depuis un peu plus de six mois, est arrivé hier. Une grosse contrariété - eh oui, cela m'arrive - et, aussitôt, le processus de rumination a démarré au quart de tour avec l'envie d'acheter une bouteille et de boire. J'ai pris ma voiture et je suis allé au magasin comme pour faire des courses. J'ai effectivement fait les courses qui étaient nécessaires, mais, finalement, je n'ai pas acheté de bouteille.

Aujourd'hui, j'en suis encore à me demander ce qui s'est vraiment passé. En fait, je crois que tout vient de mon état d'esprit et de ce que j'ai essayé de me convaincre moi-même.

Tout d'abord, dès que j'ai senti la contrariété monter en moi, je me suis assis et j'ai pratiqué tout de suite un exercice de méditation, en pleine conscience, en fermant les yeux et en me concentrant sur ma respiration. Je crois que cela a diminué considérablement la simili-colère qui me traversait la tête, car, je ne l'ai pas refusé mais tout simplement accepté. Et, en fin de compte, elle est partie.

Étant redevenu calme et me sentant bien dans ma peau comme dans ma tête, j'ai pu aller faire les courses sans avoir l'envie d'acheter une bouteille. Je reconnais qu'il m'a fallut faire un effort pour éviter le rayon des alcools - en plus, bien sur, il y avait des promotions à l'occasion des fêtes - mais en respectant l'attitude que je m'étais donnée - être dans l'ici et maintenant - tout c'est très bien passé.

J'espère que cela me servira de leçon pour l'avenir.

samedi 10 décembre 2011

Sourire

Hier, vendredi après-midi, j'ai rencontré MmePsy, enfin, la psychothérapeute qui avait accompagné notre groupe de cinq personnes pendant la cure de juin dernier et non pas, la psychiatre, que je vois désormais deux fois par semaine.

Je lui ai donné une version imprimée de mon billet du 3 décembre dernier "Six mois déjà". Elle l'a lu et, au fur et à mesure de sa lecture, elle me posait des questions pour mieux comprendre, ou bien, elle faisait des commentaires que lui inspirait les mots ou les phrases que j'avais écrits. Tout cela a duré un peu plus d'une heure et, aujourd'hui, si je voulais écrire, même en résumé, tout ce que nous nous sommes dit, je dois avouer qu'il me faudrait du temps et beaucoup de réflexion pour restituer tout le fil de notre conversation.

Néanmoins, je retiendrais quand même deux points importants.

Tout d'abord, elle m'a dit qu'elle était heureuse de faire le métier qu'elle faisait, car malgré des situations difficiles à gérer, des personnalités plutôt abîmées qu'elle doit rencontrer, des femmes et des hommes malades aussi bien dans leur corps que dans leur tête et du nombre non négligeable de personnes qui rechutent, elle s'apercevait qu'il y en avait qui s'en sortait et allait tranquillement leur chemin. Cela ne prouvait pas, avec certitude, qu'elles/ils n'étaient pas susceptibles de rechuter mais qu'en tous cas, il y avait de l'espoir.

La deuxième remarque que je soulignerais, c'est qu'il me faudrait faire une lecture au second degré de ce que j'ai écrit car elle m'a montré qu'il y avait beaucoup de symboles derrière mes mots et les expressions que j'utilise. Je veux bien la croire, car comme elle commence à me connaître, il lui a été facile de faire la relation entre certains mots et des situations faciles et/ou difficiles de mon passé.
 
 
Finalement, elle m'a demandé si je désirais la rencontrer une dernière fois avant son départ en retraite, le 31 janvier prochain. J'ai dit oui avec plaisir. Normalement, le vendredi 27 janvier 2012, je serais donc son dernier client de sa vie professionnelle.
 
 
Cela vaut bien de mettre un sourire en tête de ce billet.




mardi 29 novembre 2011

Six mois, déjà...

Aujourd'hui, samedi 3 décembre, cela fait 6 mois.

Six mois que je ne suis plus ni perdu ni égaré. C'est vrai que je suis abstinent depuis six mois exactement, jour pour jour. Je n'ai d'ailleurs ni peur ni honte de l'écrire et même de le dire. En fait, je suis plutôt fier et content d'y être arrivé, parce qu'en plus, j'en suis pleinement conscient.

Je sais bien que la prise de médicaments m'a aidé à tenir debout et à marcher tranquillement sur mon chemin. Mais il y a aussi toutes les activités et rencontres que j'ai mises en oeuvre. Il y en a de tous les genres : rencontre avec la psychiatre (2 fois par semaine, pour l'instant, le lundi et le vendredi matin), le yoga (1h30 tous les lundi), piscine 1 ou 2 fois par semaine, randonnées de 3 à 4 h tous les 2 jeudi, et puis, relaxation et groupe de parole tous les vendredi après-midi.

Ouffff ... Et ce n'est pas fini, car ça, c'est ce qui est planifié d'avance (d'ailleurs, j'ai du acheter un agenda pour savoir où j'en suis). J'ai aussi d'autres occupations comme la lecture, écouter de la musique, jouer de la guitare (oui, je me suis mis en tête d'apprendre le solfège), faire du jardinage, du vélo, les courses, etc, etc ... Je commence à comprendre pourquoi on dit que les retraités sont très occupés.

Et puis, the last but not the least, il y a l'ordinateur et la méditation. Cela ne va pas ensemble, quoique, un jour ou je cherchais avec Google des textes ou des musiques pour m'accompagner dans mes méditations, j'ai eu la surprise d'en trouver un grand nombre.

Sur l'ordinateur, il y a la Bourse, le projet de généalogie de ma famille, le suivi de mes comptes, les journaux, la lecture des blogs ... et j'en passe et des meilleurs.

Pour la méditation, que je ne pratiquais pas auparavant, c'est le livre "Méditer pour ne plus déprimer - La pleine conscience, une méthode pour vivre mieux" qui me l'a fait découvrir. Grâce à ce livre, et à bien d'autres, j'ai retrouvé le plaisir de méditer. A un point tel que c'est devenu un rituel incontournable de ma fin de journée. Non seulement je calme mes émotions et mes pensées à l'intérieur de moi-même, mais je me prépare tranquillement pour une bonne nuit (cela vaut bien tous les somnifères du monde).

Selon une phrase du livre, dont j'ai donné le titre dans le paragraphe précédent, la méditation en pleine conscience - être dans l'ici et maintenant - offre une planche de salut pour retrouver la liberté intérieure, la joie de vivre et l'ouverture au monde et aux autres pour éviter de sombrer à nouveau dans un gouffre sans lumière.

Je viens de relire ce que j'ai écrit et je me rends compte que je n'ai pas tout dit car j'ai encore d'autres projets, d'autres idées, mais à chaque jour suffit sa peine. Finalement, j'ai bien choisi le titre de mon blog - Sur mon chemin - car c'est bien à moi que revient le plaisir et la joie de vivre ma vie.

mardi 22 novembre 2011

Retraite

Selon le dictionnaire, le mot retraite (nom féminin) peut avoir l'un des 4 sens suivants :

1/  Repli, au sens militaire (synonyme : évacuation),
2/  Arrêt des activités professionnelles (synonyme : non-activité),
3/  Pension versée pour cette cessation d'activités professionnelles (synonyme : pension),
4/  Lieu dans lequel on se retire.

Toujours selon le dictionnaire, retraite aurait au moins 14 synonymes dans la langue française : asile, cloître, débandade, éloignement, évuacation, non-activité, oasis, pension, recueillement, rente, repli, retrait, tanière, thébaïde.

Pour moi, aujourd'hui, la retraite est ce moment que j'attendais depuis un certain temps, c'est-à-dire, l'arrêt des activités professionnelles. En fait, c'est venu plus vite que prévu, car, comme beaucoup de salarié cadre dans un grand groupe industriel internationnal, dès l'age de mes cinquante ans, je fus orienté tout doucement mais fermement sur une voie de garage. Bien sur, ce fut plutôt un placard doré et je peux dire, rétroactivement, que j'ai eu de la chance contrairement à beaucoup de personnes de mon age.

Ainsi, depuis le 31 juillet 2008, je suis retraité. En voila une bonne et belle nouvelle, me direz-vous. Oui, mais moi, au début, je n'ai pas réalisé. Je n'ai même pas compris, sur le moment, que désormais j'étais libre de mon temps, de mes activités. Je n'avais plus de chef, plus de compte-rendu hebdomadaire, mensuel ou annuel à faire, plus de contraintes liées aux réunions, aux voyages, aux personnes (collaborateurs aussi bien que supérieurs hiérarchiques), plus de stress ou anxiété pour atteindre des objectifs fixés par la hiérarchie, plus de prévisions de scénarios à élaborer ou de budget à construire selon plusieurs hypothèses savamment expliquées, etc ...

Oui, tout d'un coup, le vide, plus rien dans le sens ou l'on a travaillé (37 années pour moi) sans trop se poser de question et que l'on se retrouve avec un agenda vide. Si de plus on n'a pas préparé ce passage à une nouvelle vie (et c'en est vraiment une nouvelle), cela peut se passer très mal.

Mais, aujourd'hui, le 22 novembre 2011, je peux dire : en fin de compte, je suis libre et heureux. Libre de mon temps tout d'abord car j'organise mes journées comme je le souhaite. Je fais des choses que j'aime et je suis constamment en ouverture pour des activités nouvelles qui pourraient me plaire et faire découvrir des sujets dont je n'ai pas connaissance actuellement.

Il m'a fallu du temps et beaucoup de réflexions pour en arriver là. Mais, peut-être et même surement, fallait-il qu'il en soit ainsi : un fruit ne peut être cueilli que s'il a été semé, entretenu, bien nourri et arrosé.

Peut-être me fallait-il 3 ans pour que je me rende compte que j'étais un homme heureux de vivre sa vie.   

jeudi 17 novembre 2011

L'amour après l'amour

Le temps viendra
où, avec allégresse
tu t'accueilleras toi-même
à la porte de ta maison, dans ton miroir
et où chacun de toi sourira à l'autre,
disant : bienvenue, assieds-toi. Mange,

Tu aimeras à nouveau cet étranger qui fut toi.
Donne-lui du vin. Donne-lui du pain. Rends ton coeur
à lui-même, à l'étranger qui t'a aimé
toute ta vie, que tu as négligé
pour un autre, qui te connaît par coeur.

Retire de tes placards les lettres d'amour,
les photos, les messages désespérés,
arrache du miroir ta propre image.

Sois. Et régale-toi de ta vie.

Derek Walcott

Le drame, pour la plupart d'entre nous, ce n'est pas que la vie soit courte, mais que nous attendions si longtemps avant de commencer à la vivre. La source de sagesse que nous fait découvrir la pleine conscience finit par nous montrer l'immense et tragique souffrance qui naît de l'ignorance.

Elle nous permet de voir, d'habiter et de garder précieusement la paix qui se trouve au coeur de chaque instant, si nous avons le courage de cultiver la conscience ici et maintenant. Elle nous permet de nous sentir pleinement vivant - ici et maintenant - tant que nous avons la chance d'y être.

jeudi 10 novembre 2011

Randonnée

Aujourd'hui jeudi, comme tous les 2 jeudi, c'était la randonnée.

Comme il faisait beau, avec soleil et ciel bien bleu, nous étions plutôt nombreux - 31 personnes si j'ai bien compté.

A peu près deux heures et demi de marche, 150 m de dénivelé (ce n'est pas beaucoup) mais surtout, en tous cas pour moi, beaucoup de silence et de calme dans la campagne, la forêt au bord de l'Isère pas loin du plateau du Vercors. A un certain moment, nous pouvions même voir le Mont-Blanc avec ses neiges éternelles.

Au cours de cette marche, j'ai surtout parlé avec S., qui est aussi notre prof de yoga du lundi. Comme nous parlions de livres, je lui ai dit qu'en ce moment, je lisais "Méditer pour ne plus déprimer - La pleine conscience, une méthode pour vivre mieux".

A ma grande surprise, elle m'a répondu qu'elle connaissait en effet ce livre et qu'elle avait même suivi un stage "Pleine conscience"  2 ou 3 années auparavant. Nous avons donc beaucoup parlé chacun de notre expérience sur le sujet et, tous les deux, nous avons constaté que nous pratiquions, chaque matin après le petit déjeuner et la toilette, entre 1/4 et 1/2 heure de yoga/méditation. Puis, comme nous sommes à peu près de la même génération, nous avons pu parlé d'Arnaud Desjardins, de David Servan-Schreiber et de Christophe André, dont nous avons lu, tous les deux, plusieurs livres.

Ouf ... C'était une ballade pour converser et j'y est pris beaucoup de plaisir.

Demain, j'aurais peut-être mal aux jambes et aux jointures mais je serais heureux d'avoir vécu un bon jeudi (non, en fait, pour ce dernier point, c'est dès ce soir).

samedi 5 novembre 2011

Rumination

" Ruminer, c’est se focaliser, de manière répétée, circulaire, stérile, sur les causes, les significations et les conséquences de nos problèmes, de notre situation, de notre état.

Quand on rumine, on croit réfléchir, mais on ne fait que s’embourber et s’abîmer.

La rumination amplifie nos problèmes et nos souffrances, réduit notre espace mental disponible pour tout le reste de notre vie (notamment pour les bonnes choses et les instants heureux). Et surtout, elle met en place de mauvais réflexes et de mauvaises habitudes : face à des difficultés, les ressasser, au lieu de les résoudre (même imparfaitement) ou de les tolérer en continuant malgré tout à vivre.

Pour savoir si nos réflexions sont des ruminations, il y a trois questions à nous poser :
1) Depuis que je songe à ce problème, est-ce qu’une solution est apparue ?
2) Depuis que je songe à ce problème, est-ce que je me sens mieux ?
3) Depuis que je songe à ce problème, est-ce que j’y vois plus clair, est-ce que j’ai plus de recul ?

Si la réponse (honnête !) à ces trois questions est « non », alors c’est que je ne suis pas en train de réfléchir mais de ruminer.

Dans ces cas-là, suprême humiliation, la solution ne viendra pas de mon esprit (« pense à autre chose ») mais de l’action : aller marcher, parler à un proche. M’efforcer de refermer le dossier, ou du moins, m’engager dans une autre activité pour qu’il n’y ait pas que cela à ma conscience. Ce qui aggrave la rumination : l’immobilité et la solitude. Ce qui l’entrave : le mouvement et le lien (mais attention à ne pas alors chercher les autres pour co-ruminer à deux !).

Autre solution : la méditation de pleine conscience.

Accepter que mes ruminations soient présentes à mon esprit mais ne pas les laisser seules : les accompagner de la conscience de mon souffle, de mon corps, des sons, de la conscience de tout ce que je suis et de tout ce qui m’entoure. Plus compliqué que d’aller marcher. Mais plus efficace encore, à condition de s’être entraîné avant…"

Copier/coller du blog de Christophe André http://psychoactif.blogspot.com

jeudi 3 novembre 2011

Mon oeil

Ajourd'hui, jeudi 3 nov. 2011, opération de la cataracte de mon oeil droit, celle de mon oeil gauche ayant été faite en juin 2010.

Globalement tout c'est très bien passé. Mais je ferais quand même deux remarques.

1/ J'avais rendez-vous à 11h45 à la clinique. Première surprise, nous étions 3 patients pour cette même heure :d . De plus, il en était de même pour les patients de 12h00, 12h15 etc ... Heureusement, j'avais prévu le coup et emmené un livre avec moi (Méditer jour après jour de Christophe André). A 13h15, les 3 de 11h45 ont été appelés, l'un après l'autre, par l'infirmière pour répondre à des questions qui se sont avérées les mêmes que celles posées par le chirugien (51 euros pour 10 mn) 3 semaines plus tôt et par l'anesthésiste (55 euros pour 8 mn) 2 semaines auparavant. A 14h, j'étais sur un lit après avoir reçu un liquide pour faire dilater l'oeil puis emmené en salle de préparation pour l'opération. A 14h45 fin de la préparation avec entre autre 3X2 gouttes pour endormir l'oeil localement. Puis de nouveau l'attente et entrée dans la salle d'opéation vers 15h30/15h45. L'opération, elle même, dure moins de 10 mn. Puis retour en salle de repos. Puis retour au vestiaire pour se rabiller. Enfin, à 16h15, une petite collation (café au lait et morceau de cake). Et puis, enfin, à 16h35, je retrouve Jacqueline pour rentrer à la maison :) . Néanmoins, que de temps perdu, en tous les cas, pour moi :o .

2/ Par contre, la relation soignants/soignés est très bien organisée. Ainsi tout est fait pour que le patient sache ce qui va lui arriver et ce qu'on va lui faire ce qui est à mon avis une très bonne chose.

samedi 29 octobre 2011

Poème "L'auberge"

Ainsi l'être humain est une auberge.
Chaque matin, un nouvel arrivant.
Une joie, un découragement, une méchanceté,
une conscience passagère se présente,
comme un hôte qu'on n'attendait pas.

Accueille-les tous de bon coeur !
Même si c'est une foule de chagrins
qui saccage tout dans ta maison
et la vide de ses meubles,
traite chaque invité avec honneur.
Il fait peut-être de la place en toi
pour de nouveaux plaisirs.

L'idée noire, la honte, la malice,
accueille-les à ta porte avec le sourire
et invite-les à entrer.

Sois reconnaissant à tous ceux qui viennent
car chacun est un guide
qui t'est envoyé de l'au-delà.
___________________________
Roumi, poète soufi du XIII siècle

La pleine conscience au quotidien - 2 -

Cinq étapes pour pratiquer la pleine conscience pendant la journée :
  1. Chaque fois que c'est possible, ne faire qu'une seule chose à la fois.
  2. Etre pleinement attentif à ce que l'on fait.
  3. Quand l'esprit se détourne de l'activité en cours, l'y ramener.
  4. Répéter l'étape numéro 3 des milliards de fois.
  5. S'interroger sur ces distractions.

vendredi 28 octobre 2011

La pleine conscience au quotidien - 1 -

  • Au réveil, avant de sortir du lit, portez votre attention sur votre souffle, le temps de cinq respirations au moins, en laissant la respiration "se faire".
  • Prenez conscience de la position de votre corps; de ce qui se passe dans votre corps et votre esprit quand vous passez de la position allongée à la position assise, puis quand vous vous levez et quand vous marchez. Faites-le chaque fois que vous changez de postion.
  • Quand vous entendez un téléphone sonner, un oiseau chanter, un train passer, un rire , un klacson, le vent ou le bruit d'une porte qui se ferme, profitez-en pour vous rappeler d'entrer pleinement dans l'ici et maintenant. Ecoutez vraiment, soyez présent et attentif.
  • Au cours de la journée, prenez quelques minutes pour être attentif à votre souffle, le temps de cinq respirations au moins. 

La pleine conscience

La pleine conscience (mindfulness en anglais) c'est être délibérémment présent à l'expérience du moment que nous vivons :
         - sans filtre (en acceptant ce qui vient sans commenter),
               - sans jugement (sans se dire c'est bien ou c'est mal),
                     - sans attente (on ne cherche rien de précis).

La méditation en pleine conscience, associant tradition orientale et thérapie cognitive, aide à guérir et à prévenir la maladie dépressive et permet aussi, pratiquée régulièrement, de retrouver le goût simple de la vie.

Elle offre une planche de salut pour retrouver la liberté intérieure, la joie de vivre et l'ouverture au monde, et pour éviter de sombrer à nouveau dans un gouffre sans lumière.

A lire :
Méditer pour ne plus déprimer (La pleine conscience, une méthode pour vivre mieux) - Edtion Odile Jacob.
Méditer, jour après jour - Auteur Christophe André - Edition L'Iconoclaste

mercredi 26 octobre 2011

Ruminations

Mercredi - journée agréable sans pluie mais avec soleil et ciel bleu.

A 16h, je suis allé à la piscine pour mes 50 mn de nage. C'est détendant même si, aujourd'hui, il y avait beaucoup de monde - surtout des enfants - c'est vrai que c'est les vacances scolaires.

Quand je nage, je ne pense pas; pas de pensée qui me traverse l'esprit ou me dérange. C'est presque un moment de pleine conscience qui me fait penser que je suis sur un petit nuage au-dessus du bruit et du monde.

Curieuse impression sur le moment car, lorsque je sors de l'eau, j'ai vraiment l'impression que les cris des enfants me tombe dessus et me fait revenir dans la vie réelle.

En analyse ...


Un Mardi qui rime avec pluie. Ce matin, rencontré EL. Un peu plus d'une heure de conversation très intéressante. Finalement, beaucoup plus qu'avec IB.

Avec une remarque de sa part qui me pose beaucoup de question car cela met en cause la vision de ce qui m'arrive en ce moment.
Pour résumer, il s'agit de prendre en compte le fait qu'étant en analyse, je dois considérer que je ne suis plus le même qu'auparavant. Désormais, je dois me percevoir comme étant en construction (ou en re-construction ?).
A méditer ;)

lundi 24 octobre 2011

Abîmes

« Le passé est un abîme sans fond qui engloutit toutes les choses passagères; et l’avenir un autre abîme qui nous est impénétrable; l’un s’écoule continuellement dans l’autre; l’avenir se décharge dans le passé en coulant par le présent; nous sommes placés entre ces deux abîmes et nous le sentons; car nous sentons l’écoulement de l’avenir dans le passé; cette sensation fait le présent au-dessus de l’abîme. »

Cette phrase de Pierre Nicole, théologien janséniste, m’a beaucoup secoué la première fois que je l’ai lue (dans le livre de Pascal Quignard, justement intitulé Abîmes). Et elle continue à chaque relecture, me rappelant cet abîme au-dessus duquel sont construites nos vies, et l’écoulement incessant du temps.

Puis, passé ce moment d’effroi, que faire ? Respirer, sourire. Prendre la douleur et la crainte. Accepter que cela soit ainsi, continuer de contempler régulièrement l’abîme. Et regarder aussi tout le reste…
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Copier/Coller à partir du blog de Christophe André (12/10/2011) pour le plaisir de pouvoir le relire.