mardi 22 novembre 2011

Retraite

Selon le dictionnaire, le mot retraite (nom féminin) peut avoir l'un des 4 sens suivants :

1/  Repli, au sens militaire (synonyme : évacuation),
2/  Arrêt des activités professionnelles (synonyme : non-activité),
3/  Pension versée pour cette cessation d'activités professionnelles (synonyme : pension),
4/  Lieu dans lequel on se retire.

Toujours selon le dictionnaire, retraite aurait au moins 14 synonymes dans la langue française : asile, cloître, débandade, éloignement, évuacation, non-activité, oasis, pension, recueillement, rente, repli, retrait, tanière, thébaïde.

Pour moi, aujourd'hui, la retraite est ce moment que j'attendais depuis un certain temps, c'est-à-dire, l'arrêt des activités professionnelles. En fait, c'est venu plus vite que prévu, car, comme beaucoup de salarié cadre dans un grand groupe industriel internationnal, dès l'age de mes cinquante ans, je fus orienté tout doucement mais fermement sur une voie de garage. Bien sur, ce fut plutôt un placard doré et je peux dire, rétroactivement, que j'ai eu de la chance contrairement à beaucoup de personnes de mon age.

Ainsi, depuis le 31 juillet 2008, je suis retraité. En voila une bonne et belle nouvelle, me direz-vous. Oui, mais moi, au début, je n'ai pas réalisé. Je n'ai même pas compris, sur le moment, que désormais j'étais libre de mon temps, de mes activités. Je n'avais plus de chef, plus de compte-rendu hebdomadaire, mensuel ou annuel à faire, plus de contraintes liées aux réunions, aux voyages, aux personnes (collaborateurs aussi bien que supérieurs hiérarchiques), plus de stress ou anxiété pour atteindre des objectifs fixés par la hiérarchie, plus de prévisions de scénarios à élaborer ou de budget à construire selon plusieurs hypothèses savamment expliquées, etc ...

Oui, tout d'un coup, le vide, plus rien dans le sens ou l'on a travaillé (37 années pour moi) sans trop se poser de question et que l'on se retrouve avec un agenda vide. Si de plus on n'a pas préparé ce passage à une nouvelle vie (et c'en est vraiment une nouvelle), cela peut se passer très mal.

Mais, aujourd'hui, le 22 novembre 2011, je peux dire : en fin de compte, je suis libre et heureux. Libre de mon temps tout d'abord car j'organise mes journées comme je le souhaite. Je fais des choses que j'aime et je suis constamment en ouverture pour des activités nouvelles qui pourraient me plaire et faire découvrir des sujets dont je n'ai pas connaissance actuellement.

Il m'a fallu du temps et beaucoup de réflexions pour en arriver là. Mais, peut-être et même surement, fallait-il qu'il en soit ainsi : un fruit ne peut être cueilli que s'il a été semé, entretenu, bien nourri et arrosé.

Peut-être me fallait-il 3 ans pour que je me rende compte que j'étais un homme heureux de vivre sa vie.   

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