mardi 29 novembre 2011

Six mois, déjà...

Aujourd'hui, samedi 3 décembre, cela fait 6 mois.

Six mois que je ne suis plus ni perdu ni égaré. C'est vrai que je suis abstinent depuis six mois exactement, jour pour jour. Je n'ai d'ailleurs ni peur ni honte de l'écrire et même de le dire. En fait, je suis plutôt fier et content d'y être arrivé, parce qu'en plus, j'en suis pleinement conscient.

Je sais bien que la prise de médicaments m'a aidé à tenir debout et à marcher tranquillement sur mon chemin. Mais il y a aussi toutes les activités et rencontres que j'ai mises en oeuvre. Il y en a de tous les genres : rencontre avec la psychiatre (2 fois par semaine, pour l'instant, le lundi et le vendredi matin), le yoga (1h30 tous les lundi), piscine 1 ou 2 fois par semaine, randonnées de 3 à 4 h tous les 2 jeudi, et puis, relaxation et groupe de parole tous les vendredi après-midi.

Ouffff ... Et ce n'est pas fini, car ça, c'est ce qui est planifié d'avance (d'ailleurs, j'ai du acheter un agenda pour savoir où j'en suis). J'ai aussi d'autres occupations comme la lecture, écouter de la musique, jouer de la guitare (oui, je me suis mis en tête d'apprendre le solfège), faire du jardinage, du vélo, les courses, etc, etc ... Je commence à comprendre pourquoi on dit que les retraités sont très occupés.

Et puis, the last but not the least, il y a l'ordinateur et la méditation. Cela ne va pas ensemble, quoique, un jour ou je cherchais avec Google des textes ou des musiques pour m'accompagner dans mes méditations, j'ai eu la surprise d'en trouver un grand nombre.

Sur l'ordinateur, il y a la Bourse, le projet de généalogie de ma famille, le suivi de mes comptes, les journaux, la lecture des blogs ... et j'en passe et des meilleurs.

Pour la méditation, que je ne pratiquais pas auparavant, c'est le livre "Méditer pour ne plus déprimer - La pleine conscience, une méthode pour vivre mieux" qui me l'a fait découvrir. Grâce à ce livre, et à bien d'autres, j'ai retrouvé le plaisir de méditer. A un point tel que c'est devenu un rituel incontournable de ma fin de journée. Non seulement je calme mes émotions et mes pensées à l'intérieur de moi-même, mais je me prépare tranquillement pour une bonne nuit (cela vaut bien tous les somnifères du monde).

Selon une phrase du livre, dont j'ai donné le titre dans le paragraphe précédent, la méditation en pleine conscience - être dans l'ici et maintenant - offre une planche de salut pour retrouver la liberté intérieure, la joie de vivre et l'ouverture au monde et aux autres pour éviter de sombrer à nouveau dans un gouffre sans lumière.

Je viens de relire ce que j'ai écrit et je me rends compte que je n'ai pas tout dit car j'ai encore d'autres projets, d'autres idées, mais à chaque jour suffit sa peine. Finalement, j'ai bien choisi le titre de mon blog - Sur mon chemin - car c'est bien à moi que revient le plaisir et la joie de vivre ma vie.

mardi 22 novembre 2011

Retraite

Selon le dictionnaire, le mot retraite (nom féminin) peut avoir l'un des 4 sens suivants :

1/  Repli, au sens militaire (synonyme : évacuation),
2/  Arrêt des activités professionnelles (synonyme : non-activité),
3/  Pension versée pour cette cessation d'activités professionnelles (synonyme : pension),
4/  Lieu dans lequel on se retire.

Toujours selon le dictionnaire, retraite aurait au moins 14 synonymes dans la langue française : asile, cloître, débandade, éloignement, évuacation, non-activité, oasis, pension, recueillement, rente, repli, retrait, tanière, thébaïde.

Pour moi, aujourd'hui, la retraite est ce moment que j'attendais depuis un certain temps, c'est-à-dire, l'arrêt des activités professionnelles. En fait, c'est venu plus vite que prévu, car, comme beaucoup de salarié cadre dans un grand groupe industriel internationnal, dès l'age de mes cinquante ans, je fus orienté tout doucement mais fermement sur une voie de garage. Bien sur, ce fut plutôt un placard doré et je peux dire, rétroactivement, que j'ai eu de la chance contrairement à beaucoup de personnes de mon age.

Ainsi, depuis le 31 juillet 2008, je suis retraité. En voila une bonne et belle nouvelle, me direz-vous. Oui, mais moi, au début, je n'ai pas réalisé. Je n'ai même pas compris, sur le moment, que désormais j'étais libre de mon temps, de mes activités. Je n'avais plus de chef, plus de compte-rendu hebdomadaire, mensuel ou annuel à faire, plus de contraintes liées aux réunions, aux voyages, aux personnes (collaborateurs aussi bien que supérieurs hiérarchiques), plus de stress ou anxiété pour atteindre des objectifs fixés par la hiérarchie, plus de prévisions de scénarios à élaborer ou de budget à construire selon plusieurs hypothèses savamment expliquées, etc ...

Oui, tout d'un coup, le vide, plus rien dans le sens ou l'on a travaillé (37 années pour moi) sans trop se poser de question et que l'on se retrouve avec un agenda vide. Si de plus on n'a pas préparé ce passage à une nouvelle vie (et c'en est vraiment une nouvelle), cela peut se passer très mal.

Mais, aujourd'hui, le 22 novembre 2011, je peux dire : en fin de compte, je suis libre et heureux. Libre de mon temps tout d'abord car j'organise mes journées comme je le souhaite. Je fais des choses que j'aime et je suis constamment en ouverture pour des activités nouvelles qui pourraient me plaire et faire découvrir des sujets dont je n'ai pas connaissance actuellement.

Il m'a fallu du temps et beaucoup de réflexions pour en arriver là. Mais, peut-être et même surement, fallait-il qu'il en soit ainsi : un fruit ne peut être cueilli que s'il a été semé, entretenu, bien nourri et arrosé.

Peut-être me fallait-il 3 ans pour que je me rende compte que j'étais un homme heureux de vivre sa vie.   

jeudi 17 novembre 2011

L'amour après l'amour

Le temps viendra
où, avec allégresse
tu t'accueilleras toi-même
à la porte de ta maison, dans ton miroir
et où chacun de toi sourira à l'autre,
disant : bienvenue, assieds-toi. Mange,

Tu aimeras à nouveau cet étranger qui fut toi.
Donne-lui du vin. Donne-lui du pain. Rends ton coeur
à lui-même, à l'étranger qui t'a aimé
toute ta vie, que tu as négligé
pour un autre, qui te connaît par coeur.

Retire de tes placards les lettres d'amour,
les photos, les messages désespérés,
arrache du miroir ta propre image.

Sois. Et régale-toi de ta vie.

Derek Walcott

Le drame, pour la plupart d'entre nous, ce n'est pas que la vie soit courte, mais que nous attendions si longtemps avant de commencer à la vivre. La source de sagesse que nous fait découvrir la pleine conscience finit par nous montrer l'immense et tragique souffrance qui naît de l'ignorance.

Elle nous permet de voir, d'habiter et de garder précieusement la paix qui se trouve au coeur de chaque instant, si nous avons le courage de cultiver la conscience ici et maintenant. Elle nous permet de nous sentir pleinement vivant - ici et maintenant - tant que nous avons la chance d'y être.

jeudi 10 novembre 2011

Randonnée

Aujourd'hui jeudi, comme tous les 2 jeudi, c'était la randonnée.

Comme il faisait beau, avec soleil et ciel bien bleu, nous étions plutôt nombreux - 31 personnes si j'ai bien compté.

A peu près deux heures et demi de marche, 150 m de dénivelé (ce n'est pas beaucoup) mais surtout, en tous cas pour moi, beaucoup de silence et de calme dans la campagne, la forêt au bord de l'Isère pas loin du plateau du Vercors. A un certain moment, nous pouvions même voir le Mont-Blanc avec ses neiges éternelles.

Au cours de cette marche, j'ai surtout parlé avec S., qui est aussi notre prof de yoga du lundi. Comme nous parlions de livres, je lui ai dit qu'en ce moment, je lisais "Méditer pour ne plus déprimer - La pleine conscience, une méthode pour vivre mieux".

A ma grande surprise, elle m'a répondu qu'elle connaissait en effet ce livre et qu'elle avait même suivi un stage "Pleine conscience"  2 ou 3 années auparavant. Nous avons donc beaucoup parlé chacun de notre expérience sur le sujet et, tous les deux, nous avons constaté que nous pratiquions, chaque matin après le petit déjeuner et la toilette, entre 1/4 et 1/2 heure de yoga/méditation. Puis, comme nous sommes à peu près de la même génération, nous avons pu parlé d'Arnaud Desjardins, de David Servan-Schreiber et de Christophe André, dont nous avons lu, tous les deux, plusieurs livres.

Ouf ... C'était une ballade pour converser et j'y est pris beaucoup de plaisir.

Demain, j'aurais peut-être mal aux jambes et aux jointures mais je serais heureux d'avoir vécu un bon jeudi (non, en fait, pour ce dernier point, c'est dès ce soir).

samedi 5 novembre 2011

Rumination

" Ruminer, c’est se focaliser, de manière répétée, circulaire, stérile, sur les causes, les significations et les conséquences de nos problèmes, de notre situation, de notre état.

Quand on rumine, on croit réfléchir, mais on ne fait que s’embourber et s’abîmer.

La rumination amplifie nos problèmes et nos souffrances, réduit notre espace mental disponible pour tout le reste de notre vie (notamment pour les bonnes choses et les instants heureux). Et surtout, elle met en place de mauvais réflexes et de mauvaises habitudes : face à des difficultés, les ressasser, au lieu de les résoudre (même imparfaitement) ou de les tolérer en continuant malgré tout à vivre.

Pour savoir si nos réflexions sont des ruminations, il y a trois questions à nous poser :
1) Depuis que je songe à ce problème, est-ce qu’une solution est apparue ?
2) Depuis que je songe à ce problème, est-ce que je me sens mieux ?
3) Depuis que je songe à ce problème, est-ce que j’y vois plus clair, est-ce que j’ai plus de recul ?

Si la réponse (honnête !) à ces trois questions est « non », alors c’est que je ne suis pas en train de réfléchir mais de ruminer.

Dans ces cas-là, suprême humiliation, la solution ne viendra pas de mon esprit (« pense à autre chose ») mais de l’action : aller marcher, parler à un proche. M’efforcer de refermer le dossier, ou du moins, m’engager dans une autre activité pour qu’il n’y ait pas que cela à ma conscience. Ce qui aggrave la rumination : l’immobilité et la solitude. Ce qui l’entrave : le mouvement et le lien (mais attention à ne pas alors chercher les autres pour co-ruminer à deux !).

Autre solution : la méditation de pleine conscience.

Accepter que mes ruminations soient présentes à mon esprit mais ne pas les laisser seules : les accompagner de la conscience de mon souffle, de mon corps, des sons, de la conscience de tout ce que je suis et de tout ce qui m’entoure. Plus compliqué que d’aller marcher. Mais plus efficace encore, à condition de s’être entraîné avant…"

Copier/coller du blog de Christophe André http://psychoactif.blogspot.com

jeudi 3 novembre 2011

Mon oeil

Ajourd'hui, jeudi 3 nov. 2011, opération de la cataracte de mon oeil droit, celle de mon oeil gauche ayant été faite en juin 2010.

Globalement tout c'est très bien passé. Mais je ferais quand même deux remarques.

1/ J'avais rendez-vous à 11h45 à la clinique. Première surprise, nous étions 3 patients pour cette même heure :d . De plus, il en était de même pour les patients de 12h00, 12h15 etc ... Heureusement, j'avais prévu le coup et emmené un livre avec moi (Méditer jour après jour de Christophe André). A 13h15, les 3 de 11h45 ont été appelés, l'un après l'autre, par l'infirmière pour répondre à des questions qui se sont avérées les mêmes que celles posées par le chirugien (51 euros pour 10 mn) 3 semaines plus tôt et par l'anesthésiste (55 euros pour 8 mn) 2 semaines auparavant. A 14h, j'étais sur un lit après avoir reçu un liquide pour faire dilater l'oeil puis emmené en salle de préparation pour l'opération. A 14h45 fin de la préparation avec entre autre 3X2 gouttes pour endormir l'oeil localement. Puis de nouveau l'attente et entrée dans la salle d'opéation vers 15h30/15h45. L'opération, elle même, dure moins de 10 mn. Puis retour en salle de repos. Puis retour au vestiaire pour se rabiller. Enfin, à 16h15, une petite collation (café au lait et morceau de cake). Et puis, enfin, à 16h35, je retrouve Jacqueline pour rentrer à la maison :) . Néanmoins, que de temps perdu, en tous les cas, pour moi :o .

2/ Par contre, la relation soignants/soignés est très bien organisée. Ainsi tout est fait pour que le patient sache ce qui va lui arriver et ce qu'on va lui faire ce qui est à mon avis une très bonne chose.