dimanche 26 février 2012

Abécédaire 2


N - comme nature. Depuis tout jeune, j'ai aimé aller me promener. En fait, c'est mon père qui me l'a fait aimer. A pied, parfois à vélo, c'est toujours pour moi un plaisir d'aller à la campagne ou en forêt. Il y a des couleurs, des oiseaux et normalement, si on choisit bien son chemin, plus de bruit ni de foule.

O - comme œil car je porte des lunettes et, en 2010 et 2011, j'ai été opéré de la cataracte pour l'oeil droit puis le gauche. Comme il faillait attendre que l'œil soit "mur" avant d'être opéré, j'ai pu voir - c'est le cas de le dire - combien la vision avait de l'importance. Et dire que mon grand-père a vécu les dernières années de sa vie en étant aveugle.

P - comme paix. Pour moi, personnellement, c'est un héritage de mai 68. J'avais presque 19a, j'habitais Paris, j'étais étudiant et, ce fut une époque… étrange dont même aujourd'hui, je ne suis pas capable de dire ce qu'elle m'a apporté.

Q - comme Quimper, la ville où je suis né, tout comme ma mère. Le 22 février est le jour de son anniversaire (j'y ai pensé, comme chaque année depuis qu'elle est décédée).

R - comme retraite. Effectivement, je suis à la retraite. Mais je voudrais en vivre une, pendant une semaine ou plus. Dans un monastère ou un autre lieu, à l'écart du bruit et de la foule, pour méditer, lire, partager et se promener, seul ou accompagné. Une sorte de retour sur soi-même.

S - comme silence. C'est quelque chose que j'aime mais, pas tout le temps quand même.

T - comme tempête dont je me souviens comme si c'était hier. Pourtant, à l'époque, j'avais 15/16 ans et j'étais en voilier avec mon père au large d'Ouessant à destination de Douarnenez. Et tout d'un coup, la tempête qui survient. J'en ai, parfois, encore des cauchemars.

U - comme univers. Pour le discours de mon pot de départ à la retraite, à la question "qui suis-je ?", j'ai dit : je suis une poussière sur un grain de sable qui tourbillonne dans l'immense plage de l'univers (Pfft).

V - comme vie. C'est ma vie; et cela me fait penser à mère.

W - comme western. C'était mon type de film préféré quand j’étais jeune. J'ai eu une période John Wayne puis une autre, avec Clint Eastwood.

X - comme xénophobe. C'est plus fort que moi, mais je n'aime pas les gens qui le sont

Y - comme yoga. Depuis septembre 2011, je le pratique, en groupe, tous les lundis. C'est incroyable comme je me sens bien après. D'ailleurs, il m'arrive, dans la semaine, de faire un ou deux exercices dont j'ai bien retenu la suite des mouvements

Z - comme zen. D'abord, cela va bien avec le mot précédent. Et puis, c'est désormais mon état d'esprit dans la vie, maintenant que j'ai bien accepté que j'étais en retraite. Je suis libre, de mon temps et de mes activités, et cela sans avoir de compte à rendre à personne.

samedi 25 février 2012

Abécédaire 1



A - comme Abîme. « Le passé est un abîme sans fond qui engloutit toutes les choses passagères; et l’avenir un autre abîme qui nous est impénétrable; l’un s’écoule continuellement dans l’autre; l’avenir se décharge dans le passé en coulant par le présent; nous sommes placés entre ces deux abîmes et nous le sentons; car nous sentons l’écoulement de l’avenir dans le passé; cette sensation fait le présent au-dessus de l’abîme. » Phrase de Pierre Nicole, théologien janséniste.

Au départ, j'avais prévu de mettre "comme Amour", mais j'ai préféré éviter car trop difficile à dire et expliciter.

B - comme Bretagne, le pays où je suis né et où tous mes ascendants, tant paternels que maternels, ont vécu et où je les rencontre dans l'arbre généalogique que je suis en train d'élaborer.

C - comme chemin. C'est là ou je suis et là où je vais, tranquillement. C'est le mien et j'y suis bien.

D - comme Dieu. Je n'y crois plus, mais c'est étonnant comme j'y pense souvent.

E - comme l'exercice que je suis en train de faire. Sans réfléchir, il faut écrire le mot qui passe par la tête et dont la première lettre est celle de l'alphabet en cours.

F - comme Fanch, mon prénom, que j'aime bien. Ou Finistère - voir lettre B.

G - comme Gisèle le prénom de ma sœur. Je l'appelle ma petite sœur.

H - comme Hélène le prénom de mon premier amour (heu, je crois. En tous cas, j'aime beaucoup...).

I - comme une île où parfois il m'arrive de rêver d'y vivre, loin du bruit et de la foule. Je crois qu'il vaut mieux que ce ne soit qu'un rêve.

J - comme Jacqueline, le prénom de ma femme.

K - comme Ker.....en, le nom de jeune fille de ma mère ou Ker...lec, le nom du hameau où est né mon père.

L - comme la première lettre de mon nom.

M - comme Morbihan où j'aimerai bien trouver ma dernière maison. Enfin si ce n'est pas la dernière, je l'achèterai quand même.

Comme Méditation, qui depuis 6 mois, est devenu un véritable rituel que je pratique chaque soir avant de me coucher.


suite et fin, un autre jour...

vendredi 17 février 2012

Vacances



Cette semaine, comme la prochaine, bouscule un peu mon rythme de vie car nous sommes en période de vacances scolaires.

Du coup, l'animatrice yoga, qui est une ancienne institutrice, ne fait pas cours et donc, cela fait 2 lundis sans yoga. Finalement, j'ai trouvé la parade en faisant quelques exercices chaque matin. Cela me détend et me met en pleine forme pour la journée.

Pour les 2 consultations du lundi et vendredi chez la psy, par contre, je n'ai pas d'alternative; elle a pris 2 semaines de congés. Je le regrette car j'ai le sentiment que cela me manque. Du coup, je me suis promis de lui en parler la prochaine fois. Serais-je devenu dépendant de ce temps de parole ou bien, ai-je donc tant de choses à dire et de souvenirs enfouis ? - sourires.

Hier jeudi, c'était la randonnée. Et elle fut agréable, avec un soleil éblouissant, à un tel point que j'ai regretté de n'avoir pas pris mes lunettes de soleil qui sont pourtant à demeure dans ma voiture. Mais bon, cette marche, d'environ 2h30, fut un peu difficile car il y avait quelques montées ou j'ai du m'arrêter pour reprendre mon souffle. Il faut dire que les presque 40 années à fumer des gauloises sans filtres se rappellent à mon bon souvenir.

Au bout d'un moment, j'ai été rattrapé par un vieux monsieur, qui, je crois, était bien content de mon arrêt, pour faire la même chose. Nous avons parlé un peu, il a 85a et il m'a dit que 2/3 heures de marche commençaient à faire beaucoup pour lui et sa femme (elle a 80a et vient d'habitude aux randonnées, mais là, il fait trop froid) et que, désormais, il laissait les petits jeunots aller devant. Quand je lui demandais pourquoi les "jeunots" n'étaient pas au travail, il me répondit qu'il s'agissait des jeunes retraités de 60a. J'ai éclaté de rire, tout en me disant qu'il avait bien raison. A son âge, il aurait pu être mon père. Durant toute la marche, nous avons parlé et il m'a aussi appris que si un jeudi sur 2, il venait à la rando, l'autre jeudi, il allait en chimiothérapie à Lyon, car il avait un cancer. Ce dernier ne le préoccupe pas trop car cela fait 10a qu'il vit avec, alors que les docteurs lui avaient donné 1 ou 2 ans à vivre.

Quelle joie et bonheur de rencontrer un tel bonhomme. Alors oui, je suis content d'être en vacances et cela pour la vie.

vendredi 10 février 2012

Colère


Ce matin, lors de ma séance chez la psychanalyste, j'ai essayé, vainement, d'expliquer pourquoi il m'arrivait de me mettre en colère, sans pouvoir me retenir et, comme je suis plutôt sur de moi, cela peut faire monter très vite la sauce - mais tout cela sans violence physique.
 J'ai beau avoir parlé, quasiment sans discontinuer, durant une demi-heure, je n'ai réussi qu'à tourner en rond sans pouvoir fournir une explication qui me convienne.
  
Alors, ce soir, je suis allé chercher et, j'ai trouvé ce qui suit :
  
"En psychologie, la colère est considérée comme une émotion secondaire à une blessure, un manque, une frustration. Elle est affirmation de sa personne et sert au maintien de son intégrité physique et psychique ou alors elle est l'affirmation d'une volonté personnelle plus ou moins altruiste. Une colère saine est sans jugement sur autrui. Parce qu'elle peut faire souffrir celui qui l'exprime, elle peut être considérée comme une passion. ...
  
La psychologie a bien montré, et expérimente chaque jour, les effets nocifs de la censure de la colère, qui enferme l'individu dans des zones de non-dits et parasite la relation à soi-même et aux autres. Il existe pourtant des expressions positives de la colère, qu'il est possible d'apprendre, de même qu'il est possible et souvent souhaitable d'accueillir la colère des autres."

Copier/coller article colère de Wikipédia (ce n'est peut-être pas la vérité mais c'est la meilleure description que j'ai trouvée).
  
Parfois, et c'est ce qui m'est arrivé lors de ma cure, au mois de juin dernier, la colère est une explosion  qui sort de soi-même, sans prévenir, et cela, sans que l'on puisse la maîtriser sur le moment. Je me rappelle très bien que j'avais été blessé par une remarque de la psychothérapeute qui m'avait littéralement fait sortir de mes gonds et, qui plus est, non sans raison.
  
Comme quoi, si la colère est souvent mauvaise conseillère, il faut néanmoins l'écouter pour comprendre car je crois qu'elle permet, parfois, à l'inconscient de s'exprimer. Malheureusement, vu l'expérience de ce matin, j'ai l'impression qu'il faut du temps pour cela.

vendredi 3 février 2012

Anniversaire

Aujourd'hui, vendredi 3 février 2012, cela fait exactement 8 mois que je suis abstinent tant pour l'alcool que pour la cigarette. J'en suis content et fier; d'ailleurs, cet après-midi, en groupe de parole, c'est la première chose dont j'ai parlé, avec un grand sourire en supplément.

Néanmoins, je n'ai pas trop insisté sur le sujet, car au fil des mois qui passent, je me rends compte que ce n'est pas facile pour tout le monde. De toute évidence, il s'agit d'un parcours semé d'embûches pour qui ne sait pas se protéger, non seulement de soi-même mais aussi des autres.

Oui, contrairement à ce qu'on nous a souvent répété dans le passé, il faut être égoïste (en tous cas, un peu) pour pouvoir s'en sortir tout en visant le long temps. Pour moi, ce qui compte aujourd'hui, c'est ce que je vis à chaque instant et cela, en pleine conscience.

Alors, abstiversaire - ce mot n'est pas de moi mais de quelqu'une qui se reconnaîtra, j'en suis sur - et, au restaurant, s'il-vous-plaît.