vendredi 29 juin 2012

Surprise !!!


Ce matin, quand je me réveille, j’ai mal à la tête et la bouche pâteuse. Dès que je me lève, non sans difficulté, j’ai la tête qui tourne, je tangue, j’ai les jambes flageolantes et j’ai du mal à mettre un pied devant l’autre. Manquant tomber, je mets un genou à terre et j’attends que ça se passe. Je descends au salon et je m’affale dans le canapé. Je reste allongé à peu près 15 mn et tout redevient calme.

Je me suis souvenu alors, qu’il y a un an, quand j’étais en cure, que devant moi, un des membres du groupe était tombé par terre. Je lui avais demandé s’il allait bien et il m’avait répondu : j’ai l’impression d’être soul.

Dans la journée, nous avons appris qu’il avait subi une « cuite sèche », c’est-à-dire, que sans avoir bu une seule goutte d’alcool, il avait ressenti tous les symptômes d’une vraie cuite.

Et voila t’y pas que cela m’arrive. Après avoir pris un solide petit-déjeuner – dans ces occasions, faut pas se laisser aller – j’ai téléphoné au Centre Hospitalier, où là, un docteur m’a dit que cela pouvait en effet arriver, soit après le début de l’abstinence, soit beaucoup plus tard (une année ou plus). Par ailleurs, cela peut survenir plusieurs fois.

Pour l’instant, les spécialistes n’ont pas d’explications rationnelles sur cet événement. Alors, ils disent que c’est le corps, avec la mémoire, qui déclenche ces phénomènes à l’occasion d’un rêve, d’un mot, d’une lecture, d’une situation ou d’autres choses.

J’espère que cela ne se reproduira pas car, si c’est une surprise, ce n’en n’est pas une bonne.

samedi 23 juin 2012

ou pas blog ?

Dans mon dernier article, je disais que 2 semaines sans écrire dans ce blog ne m'avait pas dérangé outre mesure. Néanmoins, sur la fin, j'indiquais que j'allais continué d'écrire car, d'une part, j'en ressentais le besoin, et d'autre part, cela n'était jamais une corvée mais, au contraire, un plaisir.

A chaque fois, les mots sortent sans effort et sans que je sois, à chaque instant, à la recherche de ce que je vais dire. Je n'ai que rarement besoin de réfléchir, à partir du moment où j'ai trouvé un sujet. Et, la plus part du temps, c'est le titre du billet qui déclenche la sortie du texte lui-même, comme si, dans ma tête, avec le titre, j'avais ouvert un tiroir où se trouvait le texte.

D'ailleurs, cela me fait penser que, étant jeune, j'avais imaginé que mon cerveau, et plus particulièrement ma mémoire, était comme une armoire, avec plein de tiroir. Ainsi à chaque question qui se posait, il suffisait de trouver le bon tiroir et la réponse était toute prête.

Je me rends compte que pour mes séances de psy, je procède de la même manière. Je m'allonge sur le divan, je cherche un sujet dans ma tête - l'étiquette du tiroir - et je sors le contenu de ce dernier, sans effort ni difficulté. Néanmoins parfois, je me fais des surprises, car je dis des choses que je croyais avoir oublié, ou alors, la conversation, avec moi-même, m'emmène sur des chemins inconnus ou des impasses.

Pour ce qui est de ce blog, je vais continuer à y écrire mais en me donnant quelques règles de comportement car il ne s'agit pas d'un "journal intime" ni d'un carnet de voyage. Ces règles, je vais y réfléchir, puis je les écrirais dans un billet que je ne publierais pas. Je le garderais sur mon ordinateur et de temps en temps, je le relirais afin de me le remettre en mémoire.

samedi 16 juin 2012

Blog

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Depuis plus de deux semaines, je n'ai pas publié de billet sur mon blog, et cela ne m'a pas manqué car j’ai été très occupé. Je m’aperçois, d'ailleurs, que mon emploi du temps, sans être surbooké comme lorsque je travaillais, est bien rempli. Comme je suis libre de mon temps, je remplis les cases vides de mon agenda au gré de mes envies.
 
Ces derniers temps, il y a eu deux semaines passées en Finistère, où à partir d’un point fixe, j’ai vagabondé sur plusieurs destinations. J’ai rencontré une tante paternelle que je n’avais pas vue depuis plus de 30 ans. Elle a 90 ans, bon pieds bon œil, et toute sa tête avec plein de souvenirs de son enfance. Pour moi qui suis en train d’élaborer l’arbre généalogique de notre famille, ce fut un plaisir de l’écouter ; qui plus est, je crois que cela lui a fait énormément de bonheur de parler de la famille. Cerise sur le gâteau, elle m’a parlé de mon père, sous un angle qui m’était totalement inconnu – cela m’a surpris.

En rentrant de Bretagne, mon frère m’apprenait qu’il était grand-père : ainsi donc, en quelques jours, j’avais la vision de 4 générations d’écart entre ma tante paternelle et mon petit neveu.
   
Cette semaine, je suis parti 4 jours, accompagnée de ma femme, avec le groupe de randonnée. Nous étions 34 personnes et nous sommes allés dans le Beaujolais. Chaque jour, nous avons fait une randonnée. Sur les 4 randonnées, nous n’avons eu que 30 min de pluie. Le reste du temps, ce fut du beau temps, surtout les 2 derniers jours, avec jeudi, la montée de la roche de Solutré puis celle de Vergisson : presque 3 heures de marche avec un soleil magnifique.
 
Aujourd’hui, je me pose une question : est-ce que je vais continuer à écrire sur ce blog ?  Au départ, il y a presque 10 mois, en plus de l’analyse que je fais avec une psychanalyste (2 fois pas semaine), il y avait la participation à un groupe de parole (une fois toutes les semaines, mais que j’ai j’arrêté en février dernier), j’avais décidé, tout seul dans mon coin, de créer un blog et d’y écrire régulièrement.
 
Mon idée de base était qu’il me fallait dire, exprimer et formaliser tout ce qui me passait par la tête afin d’évacuer le trop plein de pensées. Pour moi, cela venait en complément de ce que je disais lors des rencontres avec la psy. A aujourd’hui, ces rencontres me sont nécessaires car j’ai beaucoup de choses à dire, tant sur mon passé que sur le présent et, même, si parfois, j’arrive chez elle sans m’être préparé à parler sur tel ou tel sujet, cela vient tout seul. En fait, je pensais, qu’un ami (ou ma compagne) pourrait être un interlocuteur du genre « parle moi, j’ai des tas de choses à te dire », mais ce n’est pas le cas et je le regrette.

Alors, le mieux à faire, c’est de continuer à écrire, sans que cela devienne une corvée, ce qui d’ailleurs n’a jamais été le cas.

dimanche 3 juin 2012

Un an


Et voila …, aujourd’hui, le 3 juin, cela fait 12 mois, donc un an exactement, d'abstinence. Sans alcool ni cigarette. Bien sur, j’en suis fier et content, mais contrairement aux fois précédentes, j’ai un moindre ressenti, comme si je m’étais habitué à un état de fait qui irait de soi.
 
Pourtant, je sais que rien n’est acquis. Même s’il n’y a pas d’envie irrésistible d’un petit verre ou d’une cigarette qui me traverse la tête, je dois me méfier. D’ailleurs, ce que j’ai vécu pendant mon séjour en Bretagne ou même depuis mon retour, doit me faire rester sur mes gardes, ou en tous cas, me protéger au maximum.

Aller dans une crêperie et ne pas prendre du cidre n’est pas une évidence pour moi, un Breton habitué à une sorte d’automatisme inconscient : une crêpe = une gorgée de cidre.  J’ai détourné le problème en revenant à ce que je faisais enfant : une crêpe = un gorgée de lait frais.
 
M’asseoir à une terrasse de café, pour boire un café sans penser à prendre une cigarette n’est pas non plus une évidence, quand cela l’a été pendant presque 40 années; quant ce n’était pas pour prendre un demi bien frais, et parfois, même un 2ème ou plus. Qui plus est, cette année, la Bretagne s’était faite belle pour moi, car j’ai eu du soleil et du ciel bleu, hormis une demi-journée de crachin breton.

Participer à un apéritif à l’occasion d’un anniversaire – 70 ans pour deux hommes de notre groupe de randonnée -  et être le seul à boire de l’eau, n’est pas la meilleure façon de partager un bon moment.

Le médecin addictologue que j’ai rencontré, avant mon départ en Bretagne, m’a dit qu’être abstinent pendant un an, c’était bien, mais qu’il valait mieux prévoir plutôt 18 mois pour voir le bout du tunnel ; ma foi, pourquoi pas. Surtout qu’avec mes projets en cours (arbre généalogique et recherche d’une maison en Morbihan), j’ai de quoi aller tranquillement sur mon chemin.