vendredi 23 décembre 2011

Parole


Aujourd'hui, vendredi, fut une drôle de journée dans ma tête. Ce matin, 2ème rendez-vous de la semaine avec MmePsy.  Pendant au moins 20 mn, je parle comme d'habitude et les mots sortent facilement de ma bouche, mais, je ne sais pas pourquoi, je ressens comme une mauvaise sensation comme si je n'arrivais pas à dire ce que j'avais envie d'exprimer.

D'ailleurs, au bout des 20 mn, j'avoue à voix haute que je ne sais plus quoi dire (ce qui est vrai). C'est comme si la source était tarie ou plutôt comme si mon cerveau n'arrivait pas à suivre le déroulement de ma pensée ou bien ne savait pas où elle allait me conduire. Mystère ! C'est peut-être la fin de l'année qui me fait ça, ou bien, l'idée que j'en est assez dit et que même parler, allongé sur un divan, me fatigue.

D'un autre côté, je me dis que comme j'écris beaucoup, ici, de ce que je dis ailleurs (à MmePsy, au groupe de parole ou à des - pas trop nombreux - copains/copines), il est possible que j'évite, inconsciemment, d'écrire un fait, une idée ou une pensée que je ne souhaite pas voir lu par d'autres personnes. Je me rends parfaitement compte qu'un blog n'est pas un journal intime que l'on peut ranger dans un tiroir pour qu'il ne soit pas lisible par tout le monde.

Aurais-je donc des choses inavouables à cacher ? Je ne sais pas le dire aujourd'hui, mais je crois qu'il serait bon d'y revenir plus tard, par exemple, l'année prochaine - je n'aurais donc pas trop longtemps à attendre.

Cet après-midi, ce fut encore autre chose avec le groupe de parole. D'abord, nous n'étions que 8 et non pas 10 ou 12 comme d'habitude. Peut-être, l'approche des fêtes ...

Ensuite, avec le tour de table de chacun des présents, sur le ou les faits marquants de la semaine, nous apprenions que 4 d'entre nous avaient rechuté 1 jour ou 2 dans la semaine, au point même, qu'un des 4 avait du être emmené aux urgences par les pompiers.

Et, cerise sur le gâteau, la question choisie par le groupe était donnée par un homme qui avouait avoir peur de rechuter pendant les fêtes, car, cela faisait quasiment un an qu'il était abstinent (il avait d'ailleurs acheté 2/3 bouteilles parmi ses préférées). D'où la question du jour et le sujet de notre rencontre : comment se protéger, soi-même, de tout dérapage, surtout, en certaines circonstances particulières ?

La discussion fut très intéressante et les divers témoignages plutôt enrichissants. Moi, je m'en suis tenu à raconter mon presque dérapage du week end dernier tout en disant que je restais déterminé à atteindre l'objectif que je me suis donné, c'est-à-dire, 0 alcool et 0 cigarette. Bien sur, je sais bien que je ne suis pas à l'abri d'une rechute et que, seule, ma volonté ne suffira pas. Néanmoins, je garde espoir et je sais que mon entourage est avec moi.

Dans un monde tout gris et où l'on voit tout en noir (ça fait du scoop), il faut vivre au jour le jour et ne pas anticiper. Etre dans l'ici et maintenant, en pleine conscience, et non pas foncer dans le brouillard sans savoir où nous ménera notre prochain pas.

2 commentaires:

  1. Ta volonté est grande... Alcool et clopes ouah!!! Moi je m'en tiens à l'alcool pour l'instant!!!! Réveillon de Noël impec même pas envie... Je t'envoie courage, amitié et bises pour l'année qui vient...

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  2. Ce n'est pas la volonté qui m'a fait prendre la décision d'arrêter l'alcool et le tabac mais un discours plutôt alarmiste de mon cardiologue quant à ma santé dans mon avenir.

    Pour moi aussi, Noël fut sans problème, mais, manger des huitres, sans petit vin blanc, n'est pas pareil.

    Par avance, je te souhaite une bonne et heureuse année ainsi qu'à toute ta famille.

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