
Tout d'abord, la pleine conscience est intentionnelle. La cultiver nous aide nous aide à mieux voir la réalité présente et les choix qui s'offrent à nous. La rumination, au contraire, est souvent une réaction automatique à ce qui nous sollicite. Pratiquement inconsciente, elle nous égare dans nos pensées.
Ensuite, la pleine conscience est une expérience directement centrée sur le moment présent. Quand on rumine, à l'inverse, on a l'esprit occupé par des idées et des abstractions qui sont très loin d'une expérience sensorielle directe. La rumination propulse notre pensée vers le passé ou vers l'avenir.
Enfin, la pleine conscience est sans jugement. Elle a cette vertu de nous faire voir les choses telles qu'elles sont dans l'instant présent et de les laisser être telles qu'elles sont déjà. Dans la rumination et le mode "faire", au contraire, l'évaluation et le jugement sont inévitables. Et juger (en bien ou en mal, positivement ou négativement) implique pour nous-même ou les choses qui nous entourent, la prise en compte de certains standards préétablis. L'habitude de se juger sévèrement se cache souvent derrière les tentatives censées nous aider à mieux vivre et à être une meilleure personne, mais, dans la réalité, cette habitude de juger finit par fonctionner comme un tyran irrationnel, impossible à satisfaire."
In "Méditer pour ne plus déprimer. La pleine conscience, une méthode pour vivre mieux", de Marc Williams, John Teasdale, Zindel Segal, Jon Kabt-Zinn. Edition Odile Jacob.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire