dimanche 11 mars 2012

Bienveillance et tendresse


Ce qui est merveilleux, quand on élargit d'instant en instant sa conscience face à une difficulté immédiate ou à une blessure ancienne, c'est que cela ouvre de nouvelles possibilités pour notre corps et notre esprit.

C'est comme dire : "Abordons cela d'un oeil neuf. Laissons la difficulté être là - soyons avec elle maintenant, à chaque instant, comme si c'était un enfant malade pendant la nuit qu'il faut prendre dans ses bras et rassurer".

Dans la pratique de la pleine conscience, bienveillance et tendresse se combinent avec l'esprit d'aventure et de découverte : "Voyons ce qui est là, en cet instant - et en cet instant ... et en cet instant - qui ne contient peut-être pas de problèmes - au lieu d'y mêler les problèmes de la semaine suivante, de l'année suivante ou de toute notre vie, ce que nous faisons si facilement par réflexe.

Si notre esprit nous persuade que notre vie ne changera jamais ("Je suis comme çà, c'est tout"), ce qui a commencé par une tension, une douleur, une tristesse va engendrer une souffrance plus grande. Mais si nous ne sommes présent que dans cet instant et pour cet instant, avec ces pensées, ces émotions, ces sensations-là, et, à l'instant suivant, maintenant, la configuration de notre esprit a changé d'une manière ou d'une autre, et que là, maintenant, à l'instant suivant, elle a encore changé, alors les évènements ont une chance de se dérouler d'une manière complètement différente. Et pourtant c'est toujours maintenant, et c'est donc toujours abordable de la même façon  que dans le poème de Roumi (L'auberge ici).

Une acceptation radicale peut nous empêcher de nous ratatiner, de nous effacer progressivement devant les expériences douloureuses. Elle nous invite à expérimenter pleinement la richesse de la vie, même quand tout va apparemment au plus mal.

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