samedi 3 mars 2012

Fausse joie

Hier, comme les jours précédents et ce matin même, je me faisais une joie et un bonheur d'aller ce midi au restaurant avec ma femme pour fêter 3 anniversaires ce même jour, le 3 mars. Tout d'abord, celui de notre mariage - 32a, cela fait une belle tranche de vie. Le 3/3, c'est aussi la date anniversaire de naissance de mon père et c’est quelque chose qui compte pour moi.

Et puis, le 3/3, c'est mon 9ème abstiversaire, c'est-à-dire 9 mois à 0 alcool et 0 cigarette. Dire que j'en suis fier est au-dessous de la vérité.

Hier vendredi, j'avais rendez-vous au CH avec les quatre autres personnes de la cure de juin 2011 avec notre médecin-psychiatre référent. C'est nous qui avions demandé cette rencontre la fois précédente, car nous avions considéré avoir vécu ensemble quelque chose de pas ordinaire pendant cinq semaines et nous ressentions le besoin de nous retrouver pour partager, tout comme nous l'avions fait pendant la cure et, 4 fois depuis la sortie de cure.

Eh bien, hier, nous n'étions plus que deux. Bien sur, cela ne veut pas dire que les 3 autres auraient rechuté - peut-être travaillent-ils ou bien n'ont-ils pas pu venir pour une raison qui leur est propre. De façon curieuse, nous n'en n'avons pas parlé entre nous. Mais moi, déjà, j'avais un peu marqué le coup dans ma tête.

Et puis, il y a eu le déjeuner. Dans un beau cadre, en plein air avec un soleil bien brillant (dans ma voiture, le thermomètre indiquait 18 degrés) et un ciel bleu magnifique. Pendant le repas, bien agréable, j'ai dit à ma femme que, pour le mois d'avril, j'avais prévu que nous partirions dans le département du M.... pour chercher une maison, pas trop loin d'une grande ville et à proximité de celle de mon frère... Pas de réaction de sa part. Comme si elle n'avait rien entendu. Le repas s'est terminé dans un quasi silence car je n'avais plus le cœur à ça.

J'ai mis mon mouchoir dessus et pour oublier, dès que nous sommes rentrés, je suis sorti faire une marche à bon pas dans la campagne, et puis, une méditation en pleine conscience d'une demi heure. Tranquillement, j'ai pu laisser passer les mauvaises pensées accompagnées de contrariétés qui me traversaient la tête.

Ce soir, après le dîner, tout va bien. J'ai écrit ce billet et, avant de me coucher, je vais faire une nouvelle méditation, en pleine conscience, pour diminuer mon irritation et éviter de ruminer. De toutes façons, je me connais assez bien pour savoir que je ferais ce que j'ai décidé - seul ou accompagné.

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