dimanche 29 avril 2012

A propos des Anciens



Mon billet d’avant-hier soir, sur le repas des anciens, m’a rappelé une légende que j’avais lu dans un livre de Anselme Grün, « L’art de bien vieillir ».

"On raconte que jadis, dans un village reculé, les habitants avaient coutume de sacrifier, puis de dévorer les vieillards. Lorsque le dernier d'entre eux disparut, il emporta avec lui l'héritage d'un savoir ancestral. Un jour, les villageois voulurent construire un grand édifice pour y réunir leur conseil; mais lorsqu'ils regardèrent les troncs d'arbres qui avaient été abattus à cet effet, aucun d'eux ne fut à même de distinguer le haut du bas.

Or, si l’on disposait les troncs à l’envers, il allait s’ensuivre toute une série de malheurs. Un jeune homme affirma qu’il pouvait trouver une solution à condition que les habitants lui promissent de ne plus sacrifier les anciens ; ce qu’ils promirent.

Il fit alors venir son grand-père, qu’il avait tenu caché, et le vieil homme apprit à la communauté à distinguer la partie supérieure de la partie inférieure ».

Et l’auteur de poursuivre par cette réflexion :

« Aujourd’hui, cette légende est plus actuelle que jamais. Car nous aussi, nous courons le danger de « dévorer » et de sacrifier nos anciens. La stigmatisation diffuse du vieillissement de la population se teinte souvent d’agressivité. Nous isolons les gens âgés, les excluant dans le même temps, de la communauté des plus jeunes. Combien de déclarations écrites ou orales au sein du débat public ne s’indignent-elles pas du nombre croissant de personnes âgées dans notre société et du fardeau qu’elles représentent pour la jeune génération ! »

Comme ce texte me plaisait beaucoup, je suis allé voir « Anselme Grün » dans Wikipédia, et j’ai découvert qu’il est né en 1945 – donc, il a 4 ans de plus que moi – et que, par ailleurs, il est moine à l'abbaye bénédictine d’une ville de Bavière, en Allemagne, depuis l’âge de 19 ans. Toujours d’après Wikipédia, « c’est un auteur chrétien de renommée internationale. Son succès a pu être attribué au fait que ses ouvrages « diffusent une douce sagesse chrétienne sans évoquer la dureté des dogmes de la foi ».

Peut-être ceci explique-t-il cela.

Photo: en provenance de Google

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